Le Voyage du Verseau

Et voilà, l’année recommence avec de nouvelles résolutions. Le mois de janvier fini, les vœux doivent être dits, mais il est toujours bon de savoir que l’on pense à pleins de bonnes choses pour nous.

Maintenant vient « février ».

Dérivé du mot latin « februarius », lui-même dérivé du verbe « februare » signifiant « purifier ».

Mois du Verseau qui déverse de l’eau sur nous et quand il y en trop, on sera des Poissons.

Quand il y a du mauvais temps, on reste chez soi, donc on peut se faire des petits plaisirs, pour les grands comme pour les petits.
                

Un peu d’histoire : En 472, le pape Gélase Ier reprenant un rite païen au compte de l’Église organisa le 2 février la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, une procession aux flambeaux, associés aux « chandelles » (d’où le nom de Chandeleur). Peu à peu, les flambeaux des processions ont étés remplacés par des cierges bénis allumés dans les églises, rappelant que le Christ est la « lumière du monde ».

La crêpe qui est d’origine païenne s’assemble très bien avec la Chandeleur. La farine excédentaire de la récolte de l’année précédente servait à confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. La forme et la couleur de la crêpe évoque le Soleil, celui qui vient après des nuits d’hiver. Enfin la crêpe protège la récolte de la moisissure et le foyer du malheur.

Plus tard dans le mois : la Saint Valentin qui vient de la Grande Bretagne encore catholique. Le Pape Gélase 1^er en 495 décide de remplacer une fête païenne par le 14 février jour de 3 saints martyrs appelés Valentin. On dira « patron des amoureux » en 1496 grâce au pape Alexandre VI. Cette coutume va s’étendre et sera interprétée de différentes façons. Donc la Saint Valentin redeviendra une laïque au XX^e siècle et sera supprimée du calendrier liturgique romain en 1969 par le pape Paul VI. De nos jours la Saint Valentin, amoureuse ou commerciale, c’est une fête. On mange des bonnes choses, on s’offre des cadeaux. On partage notre amour.

Deux jours après nous sommes le 16 février, jours des « gras ». Pour comprendre de quoi on parle, il faut remonter le temps. Les premiers chrétiens ne mangeaient ni œuf, ni viande entre l’Epiphanie et le mercredi des Cendres, cette période était appelée Carnaval. D’où la tradition des beignets de Carnavals, gaufres, bugnes et merveilles. Autrefois, c’était aussi l’occasion d’utiliser les réserves d’œufs, d’huile, de beurre, pour faire de bonnes choses un peu grasses avant les 40 jours de jeûne qui suivent.