Des membres de la Fraternité se marient

Bruno Thomasset nous raconte son ressenti :

Du projet de fraternité au projet de couple… Brigitte et Olivier, tous deux membres fondateurs de la Fraternité de la beauté de Job, s’engagent dans le mariage. 

Bruno T chauffeur de la mariée

La date et le lieu sont fixés depuis longtemps : samedi 25 mai 2019 à Lille. La journée va se dérouler en quatre temps : mariage à la mairie, pique-nique pour ceux qui le veulent à la communauté de Magdala, rassemblement et prière à l’église Saint Benoît Labre, dîner et fête jusqu’au milieu de la nuit.

Ce matin-là mon rôle est de conduire la voiture de la mariée. Je suis passé chercher Bibie chez elle. Tout de blanc vêtue et tout sourire, elle est resplendissante. Comme le soleil qui brille. Comme cette journée de grâces qui s’annonce. 

Nous arrivons à l’heure à la mairie. Un bon groupe d’invités est déjà là. Les femmes sont élégantes. Tout le monde est joyeux et souriant. Olivier arrive dans un somptueux costume avec gilet. Photos.

Il est temps de monter les escaliers de l’hôtel de ville, désertés pour cause de menace terroriste, le Covid n’est pas encore passé par là. Nous voici dans la salle des mariages. L’adjoint au maire nous accueille, un mot pour Olivier qui travaille à la mairie et c’est la lecture des textes de loi : les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance… communauté de vie… Brigitte Mossion voulez-vous… oui ! Olivier Barrey voulez-vous… oui, oui ! C’est dit.

Eli, Olivier, Bibie et Frérot – derrière, Christiane la maman de’Oliver et Apolline, la Fille d’Olivier

Temps libre pour ceux qui le souhaitent et pique-nique sandwiches à la maison de Magdala pour les morfals. L’occasion de faire connaissance avec tout le monde et de profiter de quelques gouttes de pluie. Mariage pluvieux…

Nous nous retrouvons à l’église Saint Benoît Labre, pèlerin mendiant et patron des sans abri, lieu de rencontre pour les personnes en situation de précarité. Monseigneur Ulrich, évêque de Lille, vient en personne dire bonjour et encourager les nouveaux époux. Brigitte et Olivier ont préparé avec Daniel, diacre, un temps de partage, d’échanges et de prières. Brigitte a écrit un poème sur la rivière de sa vie, les rivières de nos vies. Matthieu est venu avec sa guitare et sa sono, il nous chante l’Hallelujah de Leonard Cohen, magique.

Pas le temps de rester au pot à la sortie de l’église, je me suis engagé à réceptionner les commandes pour le dîner. Je file vers la salle paroissiale où nous devons festoyer. Le livreur est déjà là. Où sont les clés ? 

Les petits-enfants de Bibie portent les alliance nouées que la statues

A vrai dire nous sommes venus à une bonne dizaine la veille pour installer les cinquante couverts et le buffet, nous sommes assez nombreux mais maintenant plus de place pour la discussion, il faut finir la décoration, rubans, guirlandes, branches, fleurs sur les tables, les chaises, les murs, le buffet, préparer les salades, découper les rôtis. Dans ce dernier exercice j’ai trouvé mon maître, Jérôme nous fait des tranches parfaites d’un mm d’épaisseur sur toute la surface, j’en compterai deux cent cinquante en moins d’une heure, tandis que les femmes libèrent leur créativité sur les salades.

Arrive la pièce montée. Je n’ai jamais vu une chose pareille, elle est géante. Elle occupe toute la place dans la camionnette. La salle étant au premier étage, pas d’autre voie que l’escalier, nous l’empruntons avec mille précautions. Nous trouvons un bureau assez grand pour cacher la monumentale pâtisserie aux regards.

L’après-midi avance, nous sommes prêts. Matthieu a installé sa sono. Cette fois la fête peut commencer. Chacun est placé. Je suis assis à proximité de la mariée. Tous nous formons une seule grande table qui fait le tour de la pièce, les convives sont manifestement heureux d’être là. Tout le monde a le sourire. Petite particularité, il y a des boissons de fête, pas d’alcool. Non seulement çà ne nous a pas manqué mais la soirée avançant, je remarque il n’y a pas de montée intempestive du niveau sonore, pas de chaleur subite, pas d’excitation déplacée. On est bien. On a juste envie que cela dure. La pièce montée fait le spectacle.

Matthieu monte un peu le son. Allez on va danser. Denis prend son accordéon. Bibie m’accorderez-vous cette valse ?

Vive la mariée. Vive les mariés.

Bruno Thomasset

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