Une grande réflexion pour une grande décision
La vie ne nous laisse pas toujours le choix …
La galère au quotidien l’accentue : de nos jours avoir un travail est une chance, dit-on ! Même si c’est un emploi précaire, des missions d’intérim, renouvelées indéfiniment durant tant d’année …
De l’ancienneté mais pas réellement !… Faisant parti du personnel mais pas vraiment !… dans la boite mais pas vraiment ! … C’est à en perdre la raison, son latin, ses dents, ses cheveux… Tout cela pour un smic incertain.
Intérimaire ? non, pardon, contractuelle, je suis dans une administration.
Les années passant suggèrent un semblant de normalité dans un mensonge.
La besogne est dure et l’incertitude insoutenable. Le cœur verse des larmes, si vite séchées, pour ne pas effrayer cette vie si rude.
Comment se délivrer d’une telle emprise ? surtout s’il y a des enfants derrière …
On ne le peut, car pas le temps d’y penser ou alors vite fait, vite oublié.
Le temps est inconscient, il n’en fait qu’a sa tête et passe tel un voleur changeant les vitesses de l’horloge du temps pour parfois courir à la vitesse du mur du son ou lentement tel l’escargot .
J’en remercie le Seigneur et m’en remet à Lui. Mais Il emporte avec lui les songes non fécondés et perdus à jamais…
Je sers les dents, les coudes et je me rue à la tâche avec la boule au ventre. Cependant nous avons un toit et mangeons à notre faim ce qui n’est pas négligeable. En plus du soutien de notre Fraternité qui porte le nom prédestiné de « Job » – il n’y a pas de hasard, dit-on –
Doucement l’esprit se lasse, vieillit, oublie, se meurt, tel le soupçon d’un rêve inachevé.
Décider de changer de métier n’est pas affaire facile pour une mère de famille célibataire, toutefois, ce qui m’y a aidé, c’est la période de confinement.
Depuis longtemps déjà, je voulais passer à autre chose, un nouveau job, accroché à l’idéal, souhait blotti et caché, apeuré par son impertinence. L’idée restée accrochée violemment à mon esprit malgré les circonstances.
Bien que les désagréments qu’ont représenté la Covid19 et le confinement, c’est bien pendant cette période que j’ai pris une décision importante,
J’ai pu me poser, me questionner après une longue réflexion, me relier à moi-même, bien réfléchir à ma situation. J’ai eu beaucoup de temps pour cela, et j’ai pu rencontrer l’animatrice qui est en moi.
Ne plus rester dans le domaine dans lequel je ne m’épanouissais pas. Aujourd’hui je suis en formation et j’en suis contente, je prépare un métier que j’ai choisi et dans lequel je pense, je pourrais donner, aider, partager et recevoir.
Les rêves revivent et donneront ses fruits à d’autres et d’autres indéfiniment.
Cerise