Gino raconte le confinement sur les ondes de RCF
« Ecoutez-moi ! » nous dit Gino
Ça y est, c’est le jour J ! La Frat. de Job écoute leur ami Gino témoigner : Gino est migrant camerounais, il vit en France, en région parisienne. Confiné dans l’appartement d’un ami, et seul.
Pendant le confinement : Il y a des gens qui vivent le même immeuble depuis des années, mais ils ne se sont jamais accordés de réelles attentions, les uns aux autres. C’est pendant le confinement qu’ils s’accordent beaucoup de temps : ils font des présentations par les fenêtres, « je m’appelle un tel et moi, c’est un tel. Pourtant ils se sont maintes fois croisés dans les couloirs ou les ascenseurs etc… On dirait que c’est maintenant que la vie devient normale.
Pendant ce confinement, j’ai cuisiné mes propres pains, comme un boulanger ! Avant je pensais qu’il fallait être pâtissier pour pouvoir faire des pains et des gâteaux, mais le confinement m’a fait comprendre qu’il fallait juste avoir la recette et s’engager.
L’après confinement, je souhaite qu’après le confinement les hommes comprennent qu’ils doivent s’accorder beaucoup d’attention les uns les autres, car personne ne connaît sa dernière heure, ni ce qui peut encore nous surprendre dans les jours à venir !
Je pense qu’on devrait régulariser les sans-papiers où qu’ils se trouvent actuellement pour qu’ils se sentent moins traumatisés. Car là où l’homme se trouve, c’est là qu’est sa patrie ! Ils voudraient bien contribuer à l’évolution de cette patrie ! La preuve, on a vu un sans papier sauver une vie dans un incendie pendant cette période de confinement, et puis ils ont tous travaillé là où personne ne voulaient aller.
Pour écouter Rcf « Cultivons nos liens » du 1er mai :