Grâce à Job, j’ai trouvé un job
Retournons quelques années en arrière, c’était en l’année 2006. J’étais mère au foyer élevant seule mes 3 adorables enfants (Mélanie, Audrey et Alexandre) .
Je venais de divorcer (femme violentée), une seule chose m’obsédait, c’était comment subvenir aux besoins de mes enfants en n’ayant pas de travail.
A la fois meurtrie et abimée de l’intérieur, j’avais toujours ce combat en moi de ne pas baisser les bras. Mon seul espoir à cette époque était de trouver un travail pour pouvoir remplir les assiettes de mes petits chérubins.
Voilà je m’inscris à l’ANPE (à l’époque cela s’appelait comme ça !). Mon 1er rendez-vous pour une inscription : remplir le dossier. Ensuite j’ai commencé à faire du bénévolat en aumônerie en tant qu’animatrice, dans diverses structures sociales où il me manquait quelque chose pour pouvoir m’épanouir.
À l’époque je ne parlais pas, je ne disais rien. Pas facile de pouvoir trouver du travail quand tu es timide et que tu n’as pas confiance en toi, du fait d’un passé qui te l’a répété sans cesse que tu n’es rien. Je suis toujours restée forte pour mes enfants et j’ai continué à faire du bénévolat pour ne pas rester à ne rien faire et surtout à ne pas m’enfermer sur moi-même.
Je continuais toujours mes recherches d’emploi, comme toujours, avec des réponses négatives. Et un jour, voilà que pôle emploi me donne un rendez-vous ! Là je me dis « ils ont certainement quelque chose à me proposer en tant qu’animatrice » !
Eh bien non ! Ce sacré pôle emploi me dit : « Madame, il faut vous orienter vers le métier de fleuriste ». Gentiment, je lui réponds : « Monsieur, j’aimerais être Animatrice comme je l’ai mis dans mon inscription ». Ce sacré pôle emploi me dit : « Madame nous n’avons rien pour vous ». Résultats des courses toujours pas de travail !
Sonne, sonne le 24 février 2018 et la naissance de la Fraternité de Job, dont la vocation est de se former à réfléchir et mettre en place des projets ensemble et à animer les rencontres que ce soit dans le domaine théâtral ou des temps de partage. Là où j’ai acquis des compétences d’animation et je suis repartie avec plusieurs billes dans mon sac. Plus j’animais, plus je pouvais mettre dans mon CV toutes les compétences que j’ai pu acquérir grâce à Job.
Je continue toujours à coanimer pour l’association Participation et Fraternité : j’étais amenée à faire des animations de la formation-action du fait que j’avais fait cette formation-action. J’ai appris beaucoup de choses et aussi, il faut le dire, fait de belles rencontres.
Maintenant, nous voilà en septembre 2019, Voilà que Participation et Fraternité m’annonce « Nous allons t’embaucher au contrat à la journée » Waouh ! je me suis dis c’est bien la 1ère fois que des personnes me font confiance ! L’association Participation et Fraternité me propose de m’embaucher avec un contrat à la journée du fait Elisabeth et Daniel ont été sollicités par l’ABEJ pour créer avec eux le GRAP (groupe recherche action sur la participation).
En février 2020, une autre sollicitation se fait : c’est la préfecture de région des Hauts-de-France qui fait appel à nous pour que l’on mette en place des groupes de personnes en situation de précarité afin de participer à la réflexion et aux décisions sur la Stratégie Pauvreté.
Et voilà mars 2020 : Badaboum ! Virus ! Virus ! Confinement oblige. Le travail s’arrête, plus de rémunération… car je n’ai pas droit au chômage technique.
Dans ma tête, j’avais toujours cette lueur d’espoir et je disais : il ne sera pas éternel ce virus, un jour il partira. En attendant que le confinement se termine, j’étais toujours en activité par téléphone avec la fraternité de Job, je continuais à apprendre différemment.
Mai 2020 : Chouette, le déconfinement se fait.
Je reprends mon rythme de travail avec Elisabeth et Daniel, bénévolement. Ça ne me dérange pas du tout : j’aime être au service des personnes pour qu’à leur tour elles puissent aussi apprendre et puissent s’épanouir dans ce qu’elles font.
Début septembre 2020, nous étions en réunion avec l’équipe Participation et Fraternité, et là j’entends « nous allons aborder la question du contrat d’embauche de Brigitte ». Et Bruno Th, trésorier de Participation et Fraternité me dit : « Brigitte acceptes-tu de travailler 4 jours par semaine ». Je n’ai même pas réfléchi, j’ai dit oui de suite ! « Ça fait des années que je fais du bénévolat avec vous, je suis rodée, je suis prête ! »
À l’heure d’aujourd’hui mon contrat est bien signé et tamponné !!!
Et pour conclure, 4 mots : Persévérance, Patience, Apprendre, Acquérir des Compétences.
POUR VOUS LES LECTEURS OU LECTRICES QUI N’ONT PAS DE TRAVAIL, UN JOUR CA VOUS ARRIVERA. JE VOUS LE SOUHAITE DE TOUT MON CŒUR. L’ESPOIR FAIT VIVRE